Chacun d’entre nous a bien compris que, pour certains conducteurs, téléphoner au volant constituait un réel danger : la loi ne sait pas (ne veut pas…) faire la différence entre les conducteurs intelligents ou prudents, et les autres : le QI n’entre malheureusement pas en ligne de compte pour obtenir le permis de conduire (de tuer, parfois…).
La loi n’a pas prévu non plus que le fait de téléphoner, lorsque l’on est à l’arrêt, coincé dans les embouteillages, ne présentait aucun danger : ce qui autorise de zélés fonctionnaires à vous verbaliser pendant que des manifestants occupent illégalement la chaussée, en toutes occasions…
En revanche, vous pouvez deviser avec vos passagers, tenter en vain de faire taire votre progéniture qui « s’écharpe » sur la banquette arrière, éternuer ou vous moucher sans relâche à cause d’un vilain rhume : le législateur, dans son infinie bonté, a considéré que cela ne constituait pas un danger. Qu’en est-il des piétons ?…
« M », le magazine du « Monde », dans son édition du 27 février, rapportait que, dans le métro de Hong-Kong, des messages sonores étaient diffusés à l’attention des voyageurs, les appelant à lever le nez de leurs écrans, par mesure de sécurité. En Chine, il existe des voies piétonnes réservées, « à leurs risques et périls », aux utilisateurs de portables. A Stockholm, des panneaux triangulaires bordés de rouge signalent la traversée possible de piétons, le nez sur leur portable… ». (Canard Enchaîné-02.03.2016)
De là à penser que nos champions du monde « toutes catégories », en matière de création de taxes nouvelles, décident de « coller des P.V. » aux piétons qui téléphonent en marchant, il n’y a qu’un pas : tout automobiliste étant un piéton en puissance, voilà un bon moyen de renflouer les caisses de l’Etat, en leur appliquant la « double peine »…
Que voilà une excellente idée qui, assurément, effacerait « d’un coup d’un seul » la dette de la France…
Et si on taxait la connerie ?…