Entasser les détenus, sans distinction, dans des cellules exigües, au mépris de la dignité humaine, laisser perdurer les trafics en tous genres, les viols, violences et les suicides, force est de reconnaître que bon nombre d’établissements pénitentiaires connaissent, eux aussi, leurs zones de « non-droit » : un comble pour une institution en charge de faire appliquer la loi…
Plutôt que de construire toujours plus de centres de détention, il serait autrement plus judicieux de vider les prisons de ceux qui n’ont rien à y faire pour y mettre, d’urgence, ceux qui devraient y être depuis longtemps : trafiquants, gangsters, auteurs de violences envers les personnes, avec circonstances aggravantes…
Toutes les peines infligées aux auteurs de délits routiers, financiers ou économiques, pourraient très facilement être commuées en des peines d’intérêt général ou à vocation humanitaire : à œuvrer à « réparer les misères du monde », aux côtés des O.N.G, nul doute que ces derniers trouveraient là un excellent moyen de se racheter avec une dimension à valeur hautement pédagogique.
Quant aux détenus présentant des pathologies psychiatriques avérées, ils devraient systématiquement faire l’objet de soins et être transférés dans des établissements de santé hautement sécurisés : ils n’ont rien à faire en prison… C’est au Ministère de la Santé et non à celui de la Justice de supporter cette charge…
Enfin, il conviendrait de s’attaquer, sans délai, à la justice des mineurs et à la récidive.
En effet, comment l’Education Nationale et la Justice peuvent-elles laisser des mineurs s’enfermer peu à peu dans la délinquance et finir pas succomber à l’argent facile généré par le trafic de stupéfiants ou les braquages « à la petite semaine ?… »
Quand l’appareil judiciaire instituera-t-il une sanction pour les mineurs, dès la première faute (réparation des dommages causés aux tiers, travail d’intérêt général, obligation d’éducation, formation,…) afin d’éviter d’en faire des « multiréitérants » ?
Connus pour de multiples infractions et délits, bon nombre d’entre eux n’ont jamais fait l’objet de la moindre condamnation, si bien qu’ils ne peuvent être qualifiés, à tort, de « multirécidivistes »…
Il s’agit moins d’un problème de moyens que d’un problème de politique pénale : c’est aussi, et surtout, une affaire de volonté…
C’est uniquement à ce prix qu’il sera possible de faire baisser la délinquance.