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Les « déclinistes » : des traîtres à la patrie, vraiment ?…

23 février 2016

Décidément, les français n’en finissent pas de recevoir des leçons sur leur manière de penser. Pour peu que vous critiquiez ouvertement l’état de déliquescence dans lequel s’inscrit notre pays, aux plans politique, économique et social, vous êtes systématiquement considéré, au mieux, comme un « décliniste » ou, au pire, comme un « traître à la patrie »…

De qui se moque-t-on ?…

En 1935, l’orchestre de Ray Ventura avait rencontré un succès populaire phénoménal avec une chanson on ne peut plus polémique : « Tout va très bien, madame la Marquise… » Ces « déclinistes » avaient choisi le mode de l’humour pour dénoncer l’optimisme béat dont faisaient preuve les gouvernements successifs de l’époque, face à la montée du nazisme (Wikipédia) : la suite est connue…

En 2006, Dominique de Villepin, Premier Ministre de Jacques Chirac, tançait déjà vertement ces « déclinologues » qui semblaient avoir oublié ces « vingt siècles d’Histoire qui étaient là pour nous rappeler qui nous sommes et où nous allons. Ce n’est pas en levant le petit doigt pour savoir dans quel sens va le vent que nous devons chercher à comprendre quel est le destin de la France… ».

Les français n’ont nullement besoin de mouiller leur petit doigt pour savoir, depuis bien longtemps, que le pays va dans le mur : il leur suffit de regarder la courbe du chômage (même

après « corrections »…) celles des faillites d’entreprises et de regarder ce qui reste dans leur assiette, une fois payés leurs impôts, taxes et charges de toutes sortes…

Au moment même où la classe politique toute entière emprunte la plume d’obscurs ghostwriters (« nègres littéraires ») pour nous expliquer ce qu’ils n’ont pas su faire hier et que, « promis, juré », ils feront demain, voilà que ressurgit, en 2016, le sempiternel débat sur les 35 heures et la réforme du Code du Travail.

Nos concurrents européens les plus agressifs n’ont pas attendu et ont fait leur mue depuis bien longtemps, ce qui leur permet d’enregistrer un taux de chômage de moitié inférieur au nôtre. Et comme si cela ne suffisait pas, Matteo Renzi, Président du Conseil italien, vient encore d’accélérer le mouvement :  depuis le mois de janvier, une loi votée par le Parlement va permettre de faciliter les licenciements, y compris dans le service public, jusqu’alors intouchable… A la suite d’ une série de scandales soulevés par la télévision italienne, où l’on voit des fonctionnaires « faire leurs courses ou du canoë, juste après avoir pointé, ou pointant à la place de leurs collègues absents, une nouvelle législation devrait permettre de licencier les fautifs, sous 48 heures, sans salaire ». (Le Figaro-23.01.2016)

Jean-François Fountaine, Maire de La Rochelle (Divers Gauche), doit se prendre à rêver, lui qui, à deux reprises, eut à subir les assauts de la CGT et de « Sud », jusqu’à  l’empêcher  de tenir les séances du conseil municipal. Son crime ? Avoir exigé, suite à une injonction de la Cour des Comptes, que les fonctionnaires municipaux s’alignent sur la durée légale du travail. Depuis 14 ans, ces derniers bénéficient de 9,5 jours de congés de plus que ceux autorisés par la loi… (Le Point-21.01.2016)

Dans le même temps, une inspectrice du travail (affiliée à « Sud »…) rejetait le licenciement du délégué CGT d’Air-France, celui-là même qui avait commis des violences envers les dirigeants de la Compagnie ainsi que, plus grave à l’encontre de deux agents de sécurité, dont un avait sombré dans le coma. En cela, ce traitement de faveur ne faisait que respecter la loi, une loi qui veut que les délégués syndicaux soient protégés, en contradiction totale avec le principe d’égalité et la  lutte contre les discriminations au sein des entreprises…                                                                                            

Quelques jours plus tôt, les tristement célèbres marins CGT de l’ex-SNCM empêchaient un bateau battant pavillon danois, affrété par la toute nouvelle Compagnie Corsica Linea, d’accoster sur le port de Marseille, allant jusqu’à tirer des fusées de détresse contre le poste de commandement du bâtiment… Suite à ce énième coup de force, opéré par un « partenaire social » qui ne connait du dialogue que l’usage de la violence, trois plaintes étaient déposées par Corsica Linea :

  • un référé réclamant le libre accès au port, avec le concours des forces de l’ordre, si nécessaire
  • un référé visant le Préfet de Police, lequel avait refusé d’intervenir, en dépit des demandes répétées de la Compagnie
  • une plainte pour actes de violences, visant la CGT. (Le Figaro-08.01.2016)

 

Qui donc a dit qu’il n’existait pas de zones de non-droit, en France ?…

Pour « corser » le tout, en filigrane, c’est aussi à  une véritable bataille navale que se  livrent deux grandes figures du « milieu des affaires » (dans cet ordre, et pas l’inverse..), par syndicats interposés, dont l’énigmatique STC (Syndicat des Travailleurs Corses)  : Patrick Rocca, entrepreneur corse « multicartes » (BTP, traitement des déchets, grande distribution,…),  repreneur de l’ex-SNCM, et Daniel Berribi, franco-tunisien, associé à des actionnaires mexicains, dont la société       Baja Ferries, basée à Miami, a repris Corsica Linea. Gageons que ce ne sont ni les CRS ni le GIGN qui parviendront à arbitrer le conflit qui s’annonce. Qui sait s’il ne faudra pas rapatrier le Charles De Gaulle, actuellement en « représentation » au large de la Syrie ?…

« Déclinistes », les français ?… Il faut bien avouer qu’on le serait à moins…

Si les français dépriment, c’est uniquement parce que l’Etat et ses représentants  ont capitulé, depuis bien longtemps, face à des organisations structurées qui ont mis le pays en coupe réglée, à la manière des talibans : à côté des 6 millions de victimes inscrites à Pôle Emploi, Daech ne fait pas autre chose que figure d’épouvantail…

 

 

 

 

 

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