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Le Mot du Président

20 décembre 2015

Chères lectrices, chers lecteurs,

 

comme toujours, au lendemain de chacune des élections de 1er tour, gauche et droite se sont réveillées avec la « gueule de bois », effarées de voir le Front National gagner de nouvelles « parts marché » tandis que, depuis bien longtemps, il se confirmait que le premier parti de France était bel et bien  celui des abstentionnistes (50% de l’électorat, au soir du 6 décembre dernier…).

A l’issue du 2ème tour, avec plus de 40% d’abstentionnistes, ce « parti » conservait sa première place devant la droite traditionnelle (un peu plus de 24% des votes), le PS et ses alliés (19% des votes) et le Front National (près de 16 ,5% des votes) : vraiment pas de quoi pavoiser…

Et pourtant, comme à l’accoutumée, droite et gauche confondues expliquèrent, à qui voulait l’entendre qu’ils avaient parfaitement reçu le message et que, « promis, juré », ils allaient, dès demain, s’attaquer aux vrais problèmes des français, comme s’ils venaient de les découvrir… De qui se moque-t-on ?…

En mars 2002, je publiai un violent pamphlet au titre ravageur : « La France des talibans : République cherche repreneur… ». En première de couverture, le Palais de l’Elysée était en ruine et barré d’un panneau sur lequel était écrit : « A vendre… ». Inutile de dire que les « gardiens du temple » s’employèrent à faire en sorte que mon ouvrage ait le moins d’écho possible : la liberté d’expression, en France, trouve rapidement ses limites, dès lors que l’on ne caresse pas le pouvoir dans le sens du poil…

Au lendemain des élections législatives de 2002 (40% d’abstentions, déjà…), je ne pus résister au plaisir d’en adresser un exemplaire à chacun des 358 députés de la majorité (UMP), accompagné de la lettre qui suit :

 

« Monsieur le député,

 

j’ai bien conscience que cet ouvrage est loin de constituer l’un des chefs-d’œuvre de la littérature française. En revanche, en ma qualité de créateur et d’entrepreneur confirmé, je crois pouvoir affirmer qu’il traduit assez bien l’état d’esprit dans lequel se trouve aujourd’hui la plus large catégorie d’intermittents, ceux des déçus de la politique, le plus grand spectacle vivant s’il en est…

L’électeur n’est-il pas, à l’image du consommateur, un intermittent par excellence ? Quand il n’aime pas, il « zappe » ou, tout simplement, s’abstient…

Et quels que soient les stratagèmes tissés par les grands sachems de la communication et du marketing, même les plus crédules savent aujourd’hui en deviner la trame : vous le savez bien, vous qui, sur le terrain, êtes au contact permanent de ce que d’aucuns appelèrent, un temps, la « France profonde »…

« France d’en haut », « France d’en bas »… C’est au détour de ces formules à l’emporte-pièce, tout droit sorties des méninges de nos grands « lessiviers » de la communication institutionnelle (je veux parler ici de « lavage de cerveaux »…) que l’on mesure la distance intersidérale qui sépare la classe dirigeante de la « France du milieu »,  la seule dans laquelle nos compatriotes se reconnaissent volontiers…

Opposer sans cesse le « haut » et le « bas », la « gauche » et la « droite », relève de constructions intellectuelles absurdes, comme si l’immense majorité des Français n’avait d’autre choix que de venir se ranger dans l’une ou l’autre de ces classes, au motif qu’il n’existât pas d’espace entre deux points diamétralement opposés… On voit bien là l’urgence qu’il y a à redonner aux mathématiques et aux sciences la place qu’elles méritent au sein de notre système éducatif.

Cette « France du milieu » est fatiguée, excédée d’être sans cesse prise en otage par quelques poignées de « faux mollahs » et « vrais talibans », dont l’unique objectif est de conserver, envers et contre tous, leurs privilèges.

Déjà, en 1995, la « France laborieuse », celle qui n’en finit pas de travailler toujours plus pour gagner de moins en moins, s’était prise à rêver, enfin, de voir notre pays tourner définitivement le dos aux sirènes du marxisme et du collectivisme.

Le « coup de génie » de la dissolution de 1997 ruina tout espoir de redonner à la

France le sursaut indispensable qui lui eût permis de demeurer un acteur significatif dans la compétition politico-économique mondiale. Aujourd’hui, plus qu’hier encore, c’est bien l’immense majorité des Français qui attend de ce gouvernement qu’il ne cède pas, une fois de plus, à la pression de la rue  de ces « talibans qui, défilant sous des drapeaux rouges, ne se sont jamais cachés  vouloir, comme en 1968, « casser  la République… ».

La France, contrairement à ce qu’en dit la propagande officielle, n’est plus que l’ombre d’elle-même : économie exsangue, entreprises comateuses, cerveaux et capitaux poussés à l’exil, défense désarmée, hôpitaux malades, éducation en échec, jeunesse désabusée, notre pays est dorénavant perçu, à l’étranger, comme une puissance de seconde zone, ne faisant plus illusion que par la magie du verbe et celle des « pirouettes » publiques comptables…

 Madame, Monsieur le député, il est urgent de ne plus attendre… Si, véritablement,   vous voulez donner une dernière chance à la France et à la République, leur évitant de   sombrer dans quelque espèce d’aventure totalitaire, alors il est temps de vous manifester avec force pour faire en sorte que ce gouvernement exerce pleinement ses  responsabilités, quel qu’en soit le coût.

Partout dans le monde, y compris dans les derniers grands bastions du communisme, la conversion à l’économie de marché est en marche.

Puisse notre classe dirigeante, tétanisée au moindre éternuement de la rue et étrangement sourde au verdict des urnes, trouver enfin le courage nécessaire pour rendre à la France et aux Français leurs couleurs…

Le spectre d’un nouveau Front Populaire est beaucoup moins loin qu’on ne l’imagine : la suite est connue. Qui pourra dire demain,  à ses enfants, qu’il ne savait pas ?…

Au nom de la « France du milieu » et de la majorité silencieuse,

 

Bien sincèrement, en toute humilité,

 

Daniel REMY ».

Edifiant, non ?… La suite, vous la connaissez, et nous constaterons bientôt que ce nouveau camouflet infligé à une classe politique et à une administration incapables de se réformer, restera une fois de plus sans lendemain.

Serge Tchuruk, « liquidateur » d’Alcatel, rêvait d’une entreprise sans usines : l’oligarchie de fait qui a depuis bien longtemps confisqué la France au français continue, elle, de rêver à une démocratie sans le peuple…

Alors qu’aujourd’hui, sans la moindre pudeur, tous se réclament du Général de Gaulle, à commencer par ceux qui l’ont combattu au point de chercher à l’assassiner, il n’est sans doute pas inutile de rappeler à tout ce petit monde que celui-là même qui rendit sa liberté à la France n’avait pas craint d’affirmer, tout au contraire, que « la seule cour suprême, c’était le peuple… » : ce dernier vient de le leur signifier, sans la moindre ambiguïté…

Seule  véritable satisfaction, dans ce scrutin : le Front de Gauche n’a recueilli que 2,4% des suffrages.

Quand donc les partis au pouvoir cesseront-ils de se coucher devant ces minorités qui ne sont en rien représentatives du peuple français ? Là est la clé de tous nos maux…

 

 

Daniel REMY

 

 

 

 

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