Voilà des lustres que le feu couve dans cette institution secouée par des scandales à répétition, sur fond de corruption (faillite d’International Sportand Leisure, en 2001).
Les petites affaires de Sepp Blatter et de sa « garde rapprochée » auraient sans doute pu continuer encore bien longtemps si l’Angleterre n’avait pas été écartée de l’organisation du Mondial 2018, au profit de la Russie, et les Etats-Unis, de celui de 2024, au Qatar.
Il ne fallut pas bien longtemps au Département de la justice américain et au FBI pour mettre à jour les pratiques condamnables ayant entouré l’attribution de ces deux manifestations et, sans aucun doute, de bien d’autres…
Avec cette nouvelle affaire, nul doute que les Etats-Unis et l’opinion publique américaine tiennent là une occasion idéale de « faire payer » au Qatar son soutien financier aux groupes islamistes radicaux (Al-Nosra, en Syrie ; les Frères Musulmans, en Egypte ; le Hamas, à Gaza…), si l’on en croit ses détracteurs (ses voisins et concurrents du Golfe, ainsi qu’Israël).
Si l’on ajoute que le Qatar après l’Egypte et l’Inde, a commis le « crime irréparable » de passer commande de 24 avions Rafale de Dassault, aux lieu et place du F 16 américain, on peut légitimement se demander si le scandale de la FIFA n’a pas été instrumentalisé par nos amis américains pour amener le Qatar à revoir sa stratégie ?…
Pour autant, on ne saurait faire de mauvais procès à la justice américaine.
N’est-ce pas elle qui, déjà, avait initié une enquête visant Lance Amstrong, le septuple vainqueur du Tour de France, aujourd’hui déchu de tous ses titres et auquel le gouvernement américain réclame le remboursement de 100 millions de dollars qui lui avaient été versés pour sponsoriser son équipe de l’US Postal ?…
Face aux enjeux économiques majeurs véhiculés par le sport, dans le monde, le dopage et la corruption ne sont pas prêts de disparaître, ni plus ni moins que dans le monde des affaires et de la finance : l’appât du gain est généralement plus fort que toute autre espèce de considération, aux risques et périls de ceux qui se prêtent à ce type d’exercice…