Le gigantesque incendie qui s’est déclaré, cet été, sur le site pétrochimique de la multinationale américaine Lyondellbasell, aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour toute la zone, à la fois en termes d’environnement et de sécurité des populations.
Il ne s’agit en aucune façon d’un accident industriel, mais bel et bien d’un acte criminel, à en juger par les explosifs qui ont été placés sur plusieurs cuves.
Acte terroriste ou acte isolé, dans un contexte douloureux de fermetures de sites de raffinage, en France, toutes les pistes restent ouvertes.
Peu de temps auparavant, le 26 juin 2015, un attentat terroriste avait été perpétré sur le site de Saint-Quentin-Fallavier, dans l’Isère, visant là encore une société américaine, Air Products, une entreprise de production de gaz industriels.
Ce jour-là, Yassin Salhi, chauffeur livreur, décapitait son employeur avant de projeter sa camionnette sur un hangar contenant des bonbonnes de gaz et d’acétone, provoquant une explosion qui, Dieu merci, n’eut pas de conséquences irréversibles.
C’est grâce à l’intervention musclée d’un pompier du Service Départemental d’Incendie et de Secours que le terroriste fut stoppé dans sa funeste équipée : encore un qui mériterait la légion d’honneur…
Voilà des affaires qui mettent en évidence les graves lacunes qui entourent la sécurité des 1204 sites classés « Seveso », dont 647 sont jugés à haut risque…
Au-delà des services de l’Etat, il est de la responsabilité des entreprises et de leurs dirigeants de se prémunir contre les actes de malveillance de toutes natures.
Seuls des audits externes, réalisés par de véritables professionnels, sont à même de déceler les failles des dispositifs de Sécurité et de Sûreté mis en place par les entreprises : un oeil neuf, expérimenté, voit le plus souvent immédiatement ce que les responsables, en interne, finissent par ne plus voir…