En 1968, les pseudo-révolutionnaires aux cheveux longs et aux idées courtes avaient fait de Mao Tsé-Toung et de Che Guevara les porte-drapeaux de leur combat pour la liberté et « l’épanouissement social »…
Daniel Cohn-Bendit, ineffable et insaisissable trublion, véritable OPNI (Objet Politique Non Identifié), s’était habilement chargé de « récupérer » le mouvement, galvanisant une fraction de la jeunesse en mal d’idéal et de repères, totalement inculte et immature, politiquement et économiquement…. Pour autant, derrière les manifestations étudiantes se dissimulait un autre « mal-être », bien réel celui-là : celui d’une classe ouvrière frappée de plein fouet par la première récession économique que le monde de l’après-guerre ait connue…
L’agitation et la mobilisation que nous connaissons, aujourd’hui, autour de la Loi Travail, s’inscrit dans un contexte qui n’est pas si différent : côté ouvriers et salariés, les syndicats CGT et FO, incorrigibles communistes révolutionnaires, poursuivent invariablement leur travail de sape contre l’économie du pays, en dépit de leur absence totale de représentativité ; côté étudiants, une union syndicale, l’UNEF, demeurée fidèle à ses vieilles lunes, continue de fuir les dures réalités du monde de l’entreprise, dans le confort douillet des amphis et des longues études sans lendemain…
« Etudiants professionnels », pétris de certitudes, ses responsables sont assurés, quoiqu’il arrive, de rejoindre un jour les antichambres de la République socialiste pour y poursuivre, à nos frais, de vaines recherches sur le « bonheur collectif » …
Jean-Christophe Cambadélis, Premier Secrétaire du Parti Socialiste, ancien trotskiste « lambertiste », n’en fut-il pas l’un des Présidents, tout comme les « petits derniers », Bruno Julliard, premier adjoint d’Anne Hidalgo (ancienne inspectrice du travail, devenue Maire de Paris), ou Jean-Baptiste Prévost qui, aujourd’hui, prodigue ses conseils à Najat Vallaud-Belkacem et à Thierry Mandon ?…
Nul doute que William Martinet, 27 ans et toujours étudiant, actuel Président de l’UNEF, y trouvera bientôt sa place, sans avoir jamais mis les pieds dans une entreprise.
Ces agitateurs professionnels ont appris de leurs aînés comment « jeter dans la rue » des milliers d’adolescents, ameuter les ouailles sur les réseaux sociaux et lancer des pétitions en ligne, réussissant à faire oublier que l’UNEF n’est aucunement représentative de l’ensemble des étudiants : « elle en compte à peine 20 000 sur 2,4 millions. Rien à voir non plus avec cette majorité de jeunes, en France, qui ne rêvent pas d’autre chose que de créer leur propre entreprise, fuyant la fonction publique… ». (Erwan Le Noan – Figaro Magazine-11.03.2016)
Le drame, c’est que ce syndicalisme, totalement déconnecté des réalités, fait aussi, par contagion, des ravages dans les rangs des lycéens, des adolescents à peine pubères dont le cerveau, en cours de construction, est tellement facile à manipuler…
A quand des syndicats au collège, dans le primaire ou à l’école maternelle, avec des manifestants en couches-culottes ?…
On pourrait en rire si la situation de l’emploi n’était pas aussi dramatique, essentiellement à cause d’un système éducatif qui a été totalement pris en main par les apparatchiks issus de 1968, année funeste qui consacra le décès de cette magnifique école de la République que Jules Ferry nous avait léguée…
C’est à cette époque que les instituteurs (rien à voir avec les « professeurs des écoles » d’aujourd’hui…) se virent imposer la « méthode globale », pour l’apprentissage de la lecture, et les « mathématiques modernes », pour le calcul : deux vues de l’esprit, tout droit sorties des méninges de savants intellectuels « hors-sol » qui ont fabriqué des générations d’enfants ne sachant ni lire ni compter, au sortir du primaire, rendant particulièrement complexe leur accès à l’emploi dans le futur.
La récente réforme de l’orthographe, initiée par Najat Vallaud-Belkacem, après lui avoir été vraisemblablement soufflée par les mêmes crétins, n’y changera strictement rien, bien au contraire : un âne portera toujours le même bonnet, un bonnet en forme d’accent circonflexe, comme dans « benêt »…
Il est pathétique de voir des jeunes manifester contre une loi qui a précisément pour objet de faciliter les embauches, bernés qu’ils sont par leurs représentants syndicaux. Il est non moins pathétique de voir ces derniers reçus « en grande pompe », à Matignon, ce qui leur confère une importance et une légitimité qui va bien au-delà de ce qu’ils pouvaient espérer : il n’est que de voir leur mine gourmande, face aux photographes, pour s’en convaincre…
Mao Tsé-Toung, auteur du « Petit Livre rouge », la « Bible communiste », comparait les « pensées incorrectes » aux maladies et le Parti Communiste, à un chirurgien invitant les « déviants » à se repentir : « Si celui qui a commis une erreur ne dissimule pas sa maladie, par crainte du traitement qui lui sera infligé, et ne persiste pas dans son erreur en manifestant honnêtement et sincèrement le désir de se soigner, de se corriger, alors nous nous en réjouirons et nous le guérirons afin qu’il devienne un bon camarade… » (Wikipédia)
Ce catéchisme-là aboutit à des famines de masse et provoqua la mort d’au moins 100 millions d’âmes, en Chine, en URSS, au Cambodge, au Viêt-Nam et au Laos.
Il n’y a rien de pire, en matière de perversion mentale, que ces « illuminés » qui veulent faire le bonheur des populations malgré elles, en « s’emparant » de leurs cerveaux…
Le comble, c’est que pendant que nos étudiants et lycéens « en culottes courtes et barboteuses » battent le pavé, manipulés par les derniers rejetons de la Gauche la plus réactionnaire qui soit, des millions d’enfants dans le monde prennent des risques insensés pour accéder à l’éducation ( A voir : « Sur le chemin de l’école », de Pascal Plisson…).
Au moment où le gouvernent cherche à soustraire des milliers de jeunes de l’emprise mentale exercée par les salafistes radicaux, peut-être serait-il judicieux de commencer par renvoyer dans leurs foyers les « imams » et autres gourous qui règnent en maîtres sur l’Education Nationale, avant de s’attaquer à la déradicalisation des syndicats cryptocommunistes qui, en toutes occasions, ruinent systématiquement les espoirs de voir un jour la France renouer avec la croissance et l’emploi…
les porte-drapeaux de leur combat pour la liberté et « l’épanouissement social »…