Chères lectrices, chers lecteurs,
plus les années passent et plus on s’aperçoit que la traditionnelle trêve estivale, à l’image de la « trêve des confiseurs », se réduit comme une peau de chagrin, tant les troubles et les désordres se multiplient et s’amplifient, sur tous les fronts.
Réchauffement climatique, facture énergétique, croissance chinoise en berne, mélodrame grec, sur fond de crise politique européenne, bataille navale en Mer Noire avec l’annulation de la vente des Mistral à la Russie, bruits de bottes aux frontières de l’Ukraine et des anciennes républiques soviétiques, redéfinition de la carte politique et des frontières au Moyen-Orient et en Afrique subsaharienne, naissance d’un Etat islamique virtuel basé sur la terreur et inspiré par un obscurantisme rappelant les heures les plus noires du nazisme et du communisme, afflux de réfugiés aux portes de l’Europe avec son lot quotidien de morts, dans des conditions innommables, autant de dossiers qui ne sont pas prêts d’être refermés.
Le battage médiatique savamment orchestré autour des attentats commis, en France, par quelques djihadistes en herbe, totalement immatures, paraît bien dérisoire au regard du chômage et de la paupérisation des classes moyennes, dans des pays européens dopés à la dépense publique et incapables de se réformer.
Pendant que le monde se déchire sous nos yeux, dans l’impuissance et l’indifférence générales, alors que jamais les risques d’un troisième conflit généralisé n’a été aussi grand, le microcosme politico-médiatique hexagonal puise son inspiration dans les psychodrames qui se jouent au sein de la famille Le Pen, du Front de Gauche et des communistes, ou encore, d’Europe-Ecologie-Les Verts : on mesure bien là la distance qui sépare ledit microcosme des ambitions et de la révolution culturelle que l’immense majorité des français, à gauche comme à droite, appelle de ses vœux depuis trop longtemps.
N’est-il pas singulier d’assister à la consécration d’Emmanuel Macron, à l’Université d’été du Medef, appelant à libérer l’entreprise de ses entraves, quand, au même moment, les français découvrent que les organisateurs de l’Université d’été du Parti Socialiste ont fait appel à des travailleurs détachés, venus de Roumanie, pour alléger le coût de cette grand’messe.
« Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais… », telle est la règle des démocraties en trompe l’œil ou des dictatures « canada-dry »…
« Heureux comme Dieu en France… » disait-on hier, en Allemagne. Par une de ces pirouettes dont l’Histoire est coutumière, Dieu a fini par s’exiler chez notre voisin d’outre-Rhin, à l’image de tous ces migrants qui, aujourd’hui, frappent à sa porte. Il est vrai qu’en Allemagne, les entreprises et les syndicats ont toujours privilégié le pragmatisme et la compétitivité, aux lieux et place d’un code du travail français gravé dans le marbre des imprimeries communistes : les anciennes républiques soviétiques et, au premier chef, l’ex-RDA, ne connaissent que trop bien les méfaits du marxisme-léninisme.
« En matière d’emploi, on a tout essayé… », disait François Mitterrand
Faux ! Aucun homme politique, en France, n’a pris le risque de s’engager dans cette voie, la seule qui puisse permettre le retour à l’emploi.
Pourtant, à droite comme à gauche, tous savent parfaitement ce qu’il faut faire pour redresser le pays : la seule chose qui leur manque, et non la moindre, c’est le courage politique, au service de l’intérêt général.
Qui se lèvera, demain, pour relever ce défi et rendre, une fois de plus, sa liberté à la France et aux Français ?…
Faisons un rêve…
Bien sincèrement,
Daniel REMY