Il est des œuvres d’art, inestimables, qui échappent à la sensibilité de biens des mortels, comme à tous les dispositifs de sécurité.
En janvier dernier, une femme de ménage mettait à la poubelle deux œuvres d’art contemporain réalisées par Paul Branca, exposées dans un musée de Bari, en Italie.
Constituées d’un amalgame de matériaux de récupération, notre « technicienne de surface » avait tout bonnement pensé qu’il s’agissait de détritus (planet.fr).
En novembre 2011, c’est également une femme de ménage qui s’était « attaquée » à une œuvre de Martin Kippenberger, exposée dans le musée Ostwall de Dortmund, estimée à 800 000 euros. Prenant pour une vulgaire tache une fine couche beige représentant de l’eau de pluie desséchée, celle-ci l’avait généreusement frottée, jusqu’à la faire disparaître (Figaro-5.11.2011).
En 1978, à la Biennale de Venise, c’est un peintre en bâtiment qui, croyant avoir affaire à une simple porte, avait « repeint » un chef-d’œuvre de Marcel Duchamp.
Si les voies de l’Art semblent impénétrables, celles de la sécurité ne le sont pas moins…