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Sûreté aérienne : des contrôles de façade, en « trompe l’oeil »…

23 novembre 2015

L’explosion en vol de l’Airbus A321-200 de la compagnie charter russe Metroyet, le 31 octobre dernier, au-dessus du Sinaï, réveille dans nos mémoires de bien vilains souvenirs…

Si le monde de l’aéronautique semble avoir connu une trêve relative, tant au niveau de la piraterie aérienne (détournements) qu’au titre des attentats, le traumatisme provoqué par l’image de ces avions percutant délibérément les tours jumelles du World Trade Center, le 11 septembre 2001, demeure bien présent, aujourd’hui encore. Cette « arme fatale » fit une entrée « fracassante » sur le marché du  terrorisme international, le 21 décembre 1988, avec l’attentat perpétré contre le Boeing de la Pan Am, à Lockerbie, suivi de celui qui pulvérisa un DC10 de la compagnie UTA (devenue Air-France), au-dessus du Ténéré, le 19 septembre 1989.

Ces actes terroristes, hypermédiatisés, ne doivent pas occulter le fait que bon nombre d’aéronefs civils commerciaux ont connu des destins tout aussi tragiques, sans que l’on ait pu établir toujours, avec certitude, s’il s’agissait d’un accident ou d’un acte criminel : dans ce genre d’affaires, la désinformation et la manipulation sont souvent la règle…

Le 25 août 2004, deux Tupolev ayant décollé de l’aéroport de Domodedovo, à Moscou, s’étaient désintégrés en plein vol, à trois minutes d’intervalle, dans le sud de la Russie : si, un temps, la piste tchétchène fut évoquée, le mystère qui entoure ces accidents n’a jamais été véritablement élucidé.

Même interrogation pour ce Boeing 737 de la compagnie Aeroflot, en provenance de Moscou, qui s’est « crashé », le 14 septembre 2008, après avoir pris feu et explosé, alors qu’il s’apprêtait à atterrir à Perm, dans l’Oural ?… (Le Figaro-26.8.2004 et 15.9.2008).

Plus inquiétant encore : le 4 juin 2009, un Airbus A318 d’Air-France décollait de Düsseldorf (Allemagne), en dépit d’une alarme technique qui s’était déclenchée, peu avant le décollage. Si l’avion était parvenu à bon port, à Roissy, les techniciens de maintenance découvrirent que la dite alarme résultait d’un  « acte de malveillance » : les faisceaux électriques reliés au détecteur de fumée implanté dans la soute à bagage avaient été sectionnés à l’aide d’un cutter. L’enquête établit que le ou les auteurs de ce sabotage disposaient d’un accès aux pistes et qu’ils possédaient de bonnes connaissances en aéronautique…(Le Point-18.6.2009).

 Tous les professionnels de la sécurité et de la sûreté (publics/privés) connaissent, depuis fort longtemps,  les multiples failles qui affectent gravement les contrôles mis en place sur les plates-formes aéroportuaires. Ces failles se situent infiniment moins au niveau des accès dédiés aux passagers qu’à celui de cette multitude de personnels qui dispose d’un accès privilégié aux espaces interdits au public (ménage, entretien, maintenance, catering, bagages, pistes, aéronefs,…).

S’il est acquis que, dans bon nombre d’aéroports « exotiques », une corruption endémique gangrène jusque les autorités en charge des contrôles (armée, police), les complicités, passives ou actives, tout comme les vols, y sont monnaie courante.

A cet égard, le procès qui s’est ouvert devant le Tribunal de Bobigny, le 21 octobre dernier, est pour le moins édifiant : 17 bagagistes y comparaissaient pour avoir dérobé, entre 2008 et 2011, dans les soutes des avions moyen-courrier d’Air-France, argent liquide, parfums et vêtements de luxe, ordinateurs, appareils photos, etc, etc… Or, si des individus sont capables de dérober tous types d’objets ou produits, à l’intérieur des bagages, cela veut dire qu’ils peuvent aussi bien y introduire, à leur guise,  des explosifs, des armes ou de la drogue…

Si l’on ajoute que, parmi les populations ayant accès aux zones réservées, certaines d’entre elles ne cachent pas leur sympathie à l’égard de la cause islamiste, il y a tout lieu d’être inquiet.

Ainsi, alors que les interrogations vont bon train autour de l’explosion de l’Airbus A321-200 russe, il est une autre question, autrement plus critique,  qu’il  conviendrait de poser : comment se fait-il qu’il y ait si peu d’attentats aériens, quand on sait avec quelle facilité on peut  déjouer les contrôles ?…

Au-delà des victimes de l’A321-200 russe et de la douleur de leurs familles, c’est toute l’économie égyptienne qui, une nouvelle fois, est frappée au cœur…

Quelle sera la prochaine cible ?…

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